« Une année de bienfaits accordés par le Seigneur » (Lc 4,19)

Écrit par Gabriel Arroyo le .

Le présent « Église de Pala » est un numéro spécial consacré à l’année jubilaire que nous venons de vivre. Il n’a pas la prétention de rendre compte de tout ce qui s’est fait dans notre Église durant cette année car il faudrait un livre !  Mais il est important de garder un certain nombre de souvenirs de ce jubilé qui a représenté un événement important pour notre Église.

Des souvenirs, d’abord en ce qui concerne l’histoire de notre Église car un jubilé, par définition, s’inscrit toujours dans l’histoire. Ensuite le rappel de  certains événements plus importants vécus au cours de cette année dans le diocèse, les zones pastorales et les paroisses, ainsi que les activités menées. Et pour englober le tout, il est important de souligner la dimension spirituelle qui fut présente partout et tout au long de l’année, mais dont nous ne pouvons pas préjuger des fruits car la prière est toujours un mystère. Mais nul doute que ce fut une « année de bienfaits accordés par le Seigneur ».

« Église de Pala, peuple de Dieu en marche », s’est révélé un thème très mobilisateur. Il a d’abord permis d’approfondir la nature de l’Église, qui est insérée dans l’histoire et est par nature missionnaire. Mais il a aussi fourni un des exercices de piété les plus appréciés tout au long de l’année : les pèlerinages. Il y en eut à tous les niveaux, et de toutes sortes. Mais le plus répandu fut le pèlerinage au lieu d’origine d’une zone pastorale ou d’une paroisse, comme une sorte de retour aux sources en ce qui concerne l’évangélisation. Il est à souligner d’ailleurs que les pèlerinages sont toujours un exercice apprécié, surtout chez les jeunes, et il faut je pense entretenir cette pratique, même en dehors du jubilé, mais en prenant des mesures pour éviter que les pèlerins qui ont été courageux pour marcher à l’aller comptent sur des véhicules pour le  retour ! Mieux vaut aller moins loin et faire l’aller-retour à pied. Cela évitera de se trouver hors la loi en ce qui concerne la charge autorisée dans les véhicules de l’Église.

Pour ma part, j’ai fait tous les efforts pour visiter le plus grand nombre possible de paroisses durant cette année jubilaire. Mais, vu le nombre de paroisses, il ne m’était évidemment pas possible d’aller dans les secteurs et les communautés comme autrefois. La façon de suppléer à cette impossibilité était d’inviter à une rencontre avec l’évêque des délégués des différents secteurs et des différents ministères. Ces rencontres pouvaient regrouper entre 50 et 100 personnes et étaient dans l’ensemble bien préparées, ce qui permettait un vrai dialogue au sujet de la vie et du travail de la paroisse.

Les thèmes fondamentaux étaient évidemment l’annonce de la Bonne Nouvelle, la construction de l’Église, et la mission dans le monde. Cela permettait d’aborder l’organisation de la catéchèse, la création et l’animation des communautés de base, les ministères et la prise en charge de l’Église, l’engagement social. Partout j’ai essayé de convaincre que l’année jubilaire ne doit pas être une fin mais plutôt un nouveau départ pour l’approfondissement de la parole de Dieu et la construction d’une Église composée de chrétiens adultes et qui se prend de plus en plus en charge à tous points de vue. C’est la condition pour être vraiment Église. Il dépend maintenant de tous, pasteurs et fidèles laïcs ensemble, de faire que ce qui a été vécu continue à porter des fruits.

Jean-Claude