La Conérence de Mgr J. Claude à ses prêtres
Ou se trouve-t-elle ? • Dans la Bible, la tradition, le Magistère de l’Eglise, la liturgie, la réalité de la vie quotidienne, le témoignage de l’Eglise. (L.C. 86 ; C.T. 27 ; C.D.C. 760) Comment se développe-t-elle dans la catéchèse ? •
Pour vous situer un peu d’abord, vous aviez 50 ans de moins – et moi aussi – quand je suis né à la vie tchadienne.
Quand Jésus est entré dans notre humanité, sa porte d’entrée ce fut une terre bien précise, celle d’Israël, et une langue ou deux (l’araméen, l’hébreu et peut-être le grec), ce qui ne l’a pas empêché d’être pour tous les peuples et toutes les langues le Sauveur du monde et le Fils de Dieu. Pour moi (mais je ne suis pas Jésus !), ma porte d’entrée au Tchad, c’était en 1964, juste après la création du diocèse de Pala, la terre massa de Bongor et de sa région sur les bords du Logone. Gigedebe, bosionna !
Le BELACD de Pala est engagé auprès des personnes handicapées depuis plus de 30 ans.
Au fils de ces années, le travail et la prise en charge des personnes handicapées a évolué.
Depuis le début, notre objectif fondamental reste de « mettre la personne handicapée debout».
Mais aujourd’hui nous voulons encourager la personne qui « est debout ». Après toute la prise en charge de rééducation, parfois, déjà, pendant ce processus, nous proposons aux personnes de participer à des animations qui ont lieu dans nos deux centres.
L’enfant debout pourra aller à l’école, se déplacer, se laver seul, manger seul,… Une personne adulte pourra reprendre son activité antérieure (au bureau, aux champs,…).
Mais les personnes ont besoin d’être soutenues dans cette démarche.
C’est pourquoi depuis 2008, nous organisons dans nos centres (Pala et Fianga) des animations pour les personnes handicapées.
L’objectif de ces animations est de permettre aux enfants et jeunes adultes de continuer un apprentissage pendant le temps de la rééducation.
Ainsi, est proposé un soutien scolaire, un apprentissage de la couture, de la broderie, des jeux,…
Ces animations sont destinées aux personnes qui sont en rééducation, mais également aux jeunes qui sont déjà debout.
En effet, nous accueillons dans les centres de rééducation des personnes qui viennent de Pala ou Fianga centre, mais également des familles qui viennent de villages un peu éloignés et qui sont hébergés dans les centres. Les enfants sont alors déscolarisés. Il faut donc les l’encourager à poursuivre un apprentissage.
Deux après-midi par semaine, un animateur bénévole vient au centre.
La natte est sortie !! A 15h, les jeunes et les enfants handicapés arrivent, en tricycle, à pied, porté au dos de la maman ou d’une sœur, à moto, en voiture,… les personnes logeant sur place viennent aussi.
Que les personnes soient toupouris, zimés, moundang, foulbé, ngambay, tout le monde prend place sur la natte.
A Pala et à Fianga, le profil des personnes assistant aux animations sont un peu différentes.
A Fianga, les personnes venant aux animations sont plutôt des enfants qui sont là pour la rééducation. Ils sont alors hébergés au centre.
A Pala, le plus souvent ce sont des jeunes filles et jeunes femmes, entre 15 et 25 ans, qui ont été prises en charge au centre de rééducation dans leur enfance.
Du fait de cette différence de profil, les activités proposées sont également différentes. Ainsi à Fianga, il est proposé des jeux, du soutien scolaire, alors qu’à Pala, il est plus souvent proposé des petits apprentissages d’activités artisanales, (tels que la couture, la broderie, le tissage de sacs,…).
En ce moment à Pala, les jeunes filles, apprennent à faire le tissage des sacs avec de la laine. Cette activité permet à tout le monde de participer. Effectivement, de jeunes participantes ont une hémiplégie (paralysie du membre supérieur et inférieur du même côté). Malgré la paralysie d’un bras, elles peuvent faire cette activité.
Que ce soit à Pala ou à Fianga, les animations apportent des moments de joies.
Les jeunes filles, les mamans des enfants handicapés parlent, échangent, rigolent,…
Plus qu’un moment d’apprentissage, c’est aussi un moment de convivialité, de partage, d’échange,…
Pour les années à venir, nous réfléchissons à rendre plus professionnelles ces animations. En effet, nous aimerions que la personne handicapée puisse pouvoir se prendre en charge à la fin d’un vrai processus.
Claire Michon
« Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (He 10, 24)
Frères et sœurs,
Le Carême nous offre encore une fois l’opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité. En effet, c’est un temps favorable pour renouveler, à l’aide de la Parole de Dieu et des Sacrements, notre itinéraire de foi, aussi bien personnel que communautaire. C’est un cheminement marqué par la prière et le partage, par le silence et le jeûne, dans l’attente de vivre la joie pascale.