Présentation du diocèse à la Radio Terre Nouvelle

Écrit par Gabriel Arroyo le .

Intervention du Vicaire général Abbé Jean-Paul Faïdjoua

Présentation du diocèse de Pala

Le diocèse de Pala est situé au sud-ouest du Tchad, limitrophe avec le Nord Cameroun. Il couvre deux régions : Mayo Kebbi Est et le Mayo Kebbi Ouest. Elles occupent 30105 km2 et elles comprennent plus d’ un million d’habitants. Le diocèse a été érigé le 16 janvier 1964. Il a connu depuis sa création deux évêques : le premier : Mgr Georges Hilaire Dupont OMI, de 1964 – 1975 ; et le second et actuel, Mgr Jean-Claude Bouchard, ordonné évêque, le 1er mai 1977 à Pala.

Les prêtres qui y travaillent sont les prêtres diocésains, les oblats de Marie Immaculée, les missionnaires xavériens (1982), les prêtres fidei donum, les prêtres de l’Institut du Bon Pasteur et de la reine du Cénacle et les prêtres PIME. Dans beaucoup de paroisses on peut constater la présence d’une communauté religieuse. Le diocèse compte actuellement  12 Congrégations féminines. Les ouvriers apostoliques sont très cosmopolites, ils proviennent de 20 pays différents.

L’évolution dans notre Eglise diocésaine depuis 50 ans.

Nous fêtons le jubilé de 50 ans de la création du diocèse de Pala, mais nous ne célébrons pas les 50 ans d’évangélisation. Elle a commencé en 1948 à Bongor par les Pères Jésuites et en 1951 à Pala par le Pères oblats de Marie Immaculée.

Depuis 50 ans, notre Eglise a grandi et il y a eu des évolutions.

D’abord au niveau du nombre des baptisés. De quelques centaines, voire un millier, à la veille de la création du diocèse, nous sommes d’après les dernières statistiques de 2013 à 47 098 baptisés et 11 529 catéchumènes. Nous assistons à une croissance rapide du nombre des chrétiens. Nous enregistrons en moyenne entre 3000 et 4000 baptêmes par an dans le diocèse ces quelques dernières années.

Au niveau de la formation des catéchumènes, dans la mouvance du Concile Vatican II, nous sommes passés du catéchisme (Questions-Réponses) à la catéchèse biblique, catéchèse faite avec les textes de la Parole de Dieu pour favoriser une bonne connaissance de la personne de Jésus-Christ. Devenir chrétien, ce n’est pas seulement connaître de mémoire des réponses à des questions, mais c’est découvrir la personne de Jésus-Christ, devenir disciple du Christ en cherchant à vivre comme lui, à mettre nos pas dans ses pas.

Les premiers missionnaires, après 20 ans de présence ont passé à la transmission orale de l’Evangile, comme dans les premiers temps de l’Eglise.  L’oralité est un peu la marque de notre Eglise. Comme dans la culture tchadienne les gens transmettent oralement toute leur sagesse, les missionnaires ont utilisé ce moyen pour transmettre l’Evangile. Cette méthode répondait bien aux gens, qui pour la majorité ne savaient ni lire, ni écrire.

Nous avons connu une évolution concernant les ouvriers apostoliques. A la création du diocèse, il y avait essentiellement  des pères et frères oblats de Marie-Immaculée, peu à peu ils seront renforcés par des prêtres fidei donum, qui sont venus d’autres diocèses pour travailler ici. A la suite des fidei donum, notre diocèse accueillera d’autres congrégations, qui viennent porter main forte aux oblats et aux fidei donum. Ce sont des xavériens, les frères du Sacré Cœur et récemment les prêtres de l’Institut du Bon Pasteur et de la Reine du Cénacle. Très vite, les premiers missionnaires ont fait appel à des Congrégations féminines pour les soutenir dans la pastorale, surtout dans le travail avec les femmes.

L’évolution importante à souligner, c’est comme dit notre évêque dans sa lettre pour le jubilé, « l’envoi de jeunes plus nombreux dans les séminaires et l’ordination des prêtres locaux. Le début de la vie religieuse masculine et féminine. »

Un autre fait marquant l’évolution qu’a connu notre diocèse depuis 50 ans, est l’effort pour la prise en charge de l’Église. Nous sollicitons et nous continuerons à solliciter la participation et la collaboration de tous les fidèles pour faire grandir notre Église diocésaine. Il faut noter l’engagement de notre Eglise pour la Justice et la Paix qui se traduit par la mise en place des comités paroissiaux Justice et Paix.

La Pastorale sociale

Pendant les 50 ans d’existence de notre diocèse, on constate que notre Eglise a grandi également dans son engagement au service des populations du grand Mayo-Kebbi.

Tout au début, des écoles primaires ont été créés pour scolariser les enfants. Puis après des années de réflexion, notre diocèse a commencé une expérience innovante dans le domaine de l’éducation avec la création des collèges de formation professionnelle agricole et ces dernières années, l’ouverture des collèges d’enseignement général et d’un lycée.

Pour offrir aux jeunes la possibilité de se cultiver, les bibliothèques et les centres culturels sont créés dans les différentes paroisses.

Le diocèse n’a pas perdu de vue la question de la santé. Il a ouvert des dispensaires et centres des handicapés et le centre diocésain d’information et d’accompagnement des malades du VIH/Sida. (CEDIAM)

Pour faire des populations les vrais acteurs de leur propre développement, notre diocèse a mis en place les CEC (Club d’épargne et de crédit), les greniers communautaires…Cependant le diocèse constate que le travail d’animation, d’information et de conscientisation pour le développement est à continuer, il crée la radio terre nouvelle RTN.